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Harcèlement au travail: 5 choses à savoir

Harcèlement au travail: 5 choses à savoir

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Harcèlement au travail: 5 choses à savoir

Un travailleur sur cinq serait témoin ou victime de harcèlement psychologique au travail. Que dit la loi à ce sujet? Que faire si ça nous arrive? Voici ce qu’il faut savoir.

 

1. Cinq critères «obligatoires» pour parler de harcèlement psychologique

«Pour qu’une plainte de harcèlement puisse être recevable par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), il faut obligatoirement, explique Catherine Chevrette, présidente des Ressources humaines Delta, que la conduite possède les cinq critères suivants:»

  • Conduite vexatoire: un comportement humiliant et offensant pour la personne qui le subit.
  • Caractère répétitif de la conduite: une accumulation de paroles ou de gestes vexatoires.
  • Comportements hostiles et non désirés: «Une personne a un comportement agressif ou défavorable envers nous, [elle] se conduit comme un ennemi.»
  • Atteinte à l’intégrité physique ou psychologique: «La personne [qui subit le comportement] se sent si diminuée que sa santé physique ou mentale en souffre.»
  • Milieu de travail rendu néfaste. «Lorsque la personne se sent isolée par les autres, ça correspond à un milieu de travail néfaste.»

2. De quoi se plaignent les victimes?

Selon un sondage mené en 2015 par l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), les victimes se plaignent:

  • d’abus d’autorité (46 %)
  • de harcèlement de groupe (26 %)
  • d’intimidation (12 %)
  • de violence physique ou verbale (10 %)
  • de harcèlement sexuel (7 %)

3. L’employeur a l’obligation de prévenir le harcèlement

La loi oblige l’employeur à prendre des dispositions pour prévenir le harcèlement psychologique, notamment par la mise en œuvre d’une politique sur le harcèlement. «Habituellement, lorsqu’un employé signe un contrat d’embauche, on lui fait lire l’énoncé de cette politique, souligne Mme Chevrette. Mais une bonne prévention ira plus loin: on affichera la politique aux murs de la cafétéria ou on tiendra des journées annuelles de sensibilisation.»

4. L’employeur a l’obligation de faire cesser une situation de harcèlement

L’employeur est tenu d’agir pour mettre fin à tout harcèlement psychologique dès qu’il en est informé. Catherine Chevrette conseille de ne pas laisser traîner les choses. Dès qu’on sent qu’il y a un conflit, on en parle... à la bonne personne. «Il faut faire attention de ne pas parler qu’à des collègues. Ça pourrait devenir du commérage», rappelle Mme Chevrette. On va plutôt voir notre patron. Si on est mal à l’aise devant lui ou qu’il est lui-même le harceleur, on se tourne vers les ressources humaines ou le programme d’aide aux employés (PAE). «Souvent, les employeurs mettent en place des mécanismes pour que les employés puissent porter plainte», constate Mme Chevrette.

5. Les ressources pour les travailleurs existent

Que faire s’il n’existe pas de procédure de dépôt de plainte dans l’entreprise? Ou si le harceleur est la personne-ressource elle-même? Certains organismes informent, offrent du soutien technique et moral, et reçoivent nos plaintes. En voici trois.

 

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