Peux-tu nous parler de ton personnage dans le film?

Julie, une femme dans la mi-trentaine, est la blonde de Max, le personnage principal interprété par Louis-José Houde. Dès le début du film, elle le quitte. Celle que j’interprète est une fille très simple, très terre-à-terre. Ce n’est pas un personnage extravagant et flamboyant. C’est une fille comme il en existe des milliers, de celles qui occupent un emploi de 9 à 5, qui ont un chum de longue date, qui habitent dans un appart’… Dans le film, Julie est à un tournant de sa vie et se questionne sur son avenir. Elle est en quête du bonheur, tout en n’étant pas très bonne pour communiquer… Et loin de moi l’idée de dire qu’elle est «plate»! Elle est simplement plus réservée, mais ça ne l’empêche pas d’être très près de ses émotions. Je pense qu’elle va rejoindre beaucoup de gens.

En quoi lui ressembles-tu?

Elle est assez loin de moi, quand même! Mais il y a une certaine douceur qui émane de ce personnage et qui fait aussi partie de moi.

Et en quoi en es-tu complètement différente?

Je ne pourrais jamais avoir un job de bureau stressant, comme elle. Et son look, très  corpo, est quelque chose qui ne me ressemble pas du tout! (rires)

En amour, quel est le plus gros deal breaker selon toi?

C’est dur à dire! Mais je dirais que, pour moi, ça ne peut pas fonctionner s’il n’y a pas de communication ou d’humour. Je crois que, dans une relation saine, ça prend beaucoup d’autodérision pour arriver à désamorcer des conflits et à dédramatiser. De la communication, de l’amour et de l’humour, c’est la clef!

Es-tu une fan de hockey?

Oui! Tout comme mon personnage. Quand j’étais petite, je regardais le hockey avec mon père tous les samedis soirs. Il était un grand fan des Canadiens. Quand les Nordiques sont arrivés à Québec, ma ville natale, on a continué à supporter les Canadiens, lui et moi. Disons que ça ne faisait pas l’unanimité parmi mes camarades de classe, que je ne prenne pas partie pour les Nordiques! (rires)

Émilie Bibeau

Émilie Bibeau dans le film Ça sent la coupe

Quel est ton plus beau souvenir relié à ce sport?

C’est la première fois que je suis allée au Centre Bell! J’ai découvert le hockey sur le tard, justement parce que je viens de Québec. La première fois que j’y ai mis les pieds, en 2008, j’ai été impressionnée par la puissance du lieu, par l’électricité qu’il y a dans l’air quand 20 000 fans de hockey s’y retrouvent. La frénésie est incroyable! C’est un véritable spectacle. 

Quel est, pour toi, le moment le plus mémorable du tournage?

Il y en a tellement! Ç’a été une magnifique aventure. Mais je pense que mon plus beau moment, c’est mon audition pour le rôle, un matin de janvier en 2014. Il y a eu une chimie presque instantanée entre Patrick Sauvé, le réalisateur, et moi. Ça n’arrive pas si souvent! J’ai plein de souvenirs merveilleux du tournage, mais ce moment, ç’a comme été la genèse de tout ça. C’est un moment précieux pour moi.

Comment décrirais-tu le film en trois mots?

Sensible, touchant et sincère.  

Qu’as-tu à répondre à ceux qui diront que, comme ça parle de hockey, c’est « un film de gars »?

Ce que j’aime dire, c’est que ceux qui adorent le hockey aimeront le film, et ceux qui détestent le hockey aimeront aussi le film. Ce n’est pas un film SUR le hockey. On utilise le sport plutôt comme décor social, comme trame de fond. Oui, le personnage est un passionné de hockey, et ses émotions sont vraiment reliées à ce qui se passe sur la glace lors de la saison 2009-2010 des Canadiens. Mais, c’est surtout un film sur un gars en deuil et en peine d’amour. La peine d’un homme, c’est quelque chose qu’on voit tellement peu souvent à l’écran, et Louis-José la joue très bien. C’est un film sur l’amour et l’amitié bien avant d’être un film sur le hockey! 

Qu’est-ce qui s’en vient pour toi?

Je retourne travailler sur Unité 9 très bientôt. Je vais aussi être de la deuxième saison de L’imposteur, avec Marc-André Grondin, diffusée cet automne à TVA! Je continue également ma collaboration avec Marie-Louise Arsenault à l’émission de radio Plus on est de fous, plus on lit.

Le film Ça sent la coupe est présentement en salle. Les Rendez-vous du cinéma québécois ont lieu du 22 février au 4 mars. Pour plus d’infos: http://rvcq.quebeccinema.ca/.